lundi 13 décembre 2010

Avant-propos

Dans le travail de cette étudiante, aujourd'hui en 2ème  année de Licence d’arts plastiques, il est question de formes, de textures et de couleurs que cette passionnée  n’hésite pas à faire entrer en collusion pour proposer une sculpture d’assemblage qui chercherait à dépasser la simple rencontre de matériaux au profit d’une véritable confrontation presque schizophrène d’un même et seul matériau, ordinaire, qui accompagne notre quotidien et qui pourtant nous ne voyons plus. Une approche du nouveau réalisme remise au gout du jour par Anita MOLINERO.
 « Elle se confronte à la matière, et ce, de manière jusqu’au-boutiste. Elle s’y engage corps et âme, pourrait-on dire, avec toute sa force et toute sa conviction. L’œuvre se met en place dans une sorte d’ébullition du premier geste. » Et ne manque pas de poursuivre, « Richard SERRA est sans doute celui qui m’a le plus inspiré indirectement. Non seulement sa persévérance dans le métier est admirable, mais en plus de cela, ses sculptures sont monumentales. » . Pour finir, « La construction géométrique en métal laisse apparaitre que l’artiste déploie toute l’énergie contenue dans un geste précis que la forme de ses sculptures aux proportions justes et sans démesure va révéler. A cela s’ajoute l’art de l’installation dans l’espace, qui a cette capacité à nous sidérer visuellement et physiquement, à nous faire ressentir un état de choc, proche d’une forme de Sublime qui serait celui de l’époque contemporaine. »
Par ailleurs, Mounia poursuit son exploration dans un tout autre registre, représenté par la figure de Markus RAETZ. Par ses travaux inspirés des œuvres de ce grand magicien de la perception, Mounia cherche à interroger la perception que l'on a du réel : par le biais de métamorphoses et de  distorsions. Elle  trompe les habitudes de notre regard et se fait quelques instants, artiste de l'illusion.
Dernièrement, notre étudiante s’est intéressée à la mise en scène du réel dans le cellule intime de la famille.  A travers ses mises en scène modestement étudiées, Mounia nous donne à réfléchir sur notre quotidienneté.  Elle ne présente pas simplement la réalité, elle l’interprète. Elle nous place face à des scènes de la  vie quotidienne d’une banalité évidente mais une observation attentive permet de découvrir un cercle revisité,  desquelles se dégage cet étrange paradoxe entre théâtralité et une réduction des moyens (qui renvoie à l’arte povera). Projet en cours inspiré de l'artiste Florence PARADEIS.

   Autant dire, des artistes référents qui ne manquent pas d’être ambitieux. Ses travaux sont le moyen de mélanger allégrement les genres et les styles de la modernité. Du plastique (matériau de prédilection), au métal, en passant par des matières organiques (bois, laine, argile).

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